Yo
Gee Ti
de Mourad
Merzouki.
Yo Gee Ti
est un spectacle de danse contemporaine avec des danseurs taïwanais et
français. On peut être réticent à la danse contemporaine mais ce spectacle est
vraiment intéressant.
Il faut
comprendre Mourad Merzouki, les danses, la musique, le décor, chaque élément du
spectacle est spécial. Le décor est simple : au début, il est composé de 4
sortes de lampes recouvertes de laines, les danseurs dansent avec, les font
bouger et tournent autour. Puis le deuxième décor est pour moi le plus
beau : des sortes de rideaux de fils blancs éclairés, de différentes
largeurs, avec lesquels les danseurs jouent. Ils en font des tresses qui forment
des colonnes comme dans un palais indien, ils les touchent, ce qui crée des
ondulations comme des flammes, ou comme du vent sur l’eau. Cet effet est vraiment
bien trouvé et attrayant aux yeux du spectateur, je l’ai trouvé
magnifique ! Il y a aussi des jeux de lumière avec le sol qui la reflète,
ainsi, des projections sur le sol, délimitent des espaces de danse et de
mouvement pour les danseurs.
Les
costumes des danseurs au départ sont simples : des combinaisons qui
recouvrent presque tout le corps sauf la tête avec des couleurs sobres (vert pâle,
beige, bleu…). A un certain moment les danseurs sont recouverts de sortes de
cocons de laine grise, on ne voit plus du tout les danseurs et ils s’en
extraient très lentement en faisant des mouvements, comme le papillon qui sort
de son cocon. A un autre moment les danseurs sont juste habillés de noir.
Leurs
danses sont représentatives de plusieurs éléments. A plusieurs moments du
spectacle on peut associer leurs danses à des araignées, des papillons même des
limaces. Ca pourrait être la représentation de la création de la vie sur terre,
ou de la vie actuelle. A d’autres moments, les danseurs figurent les sentiments.
On les voit mimer la colère, ils se battent en dansant, on les voit aussi
représenter l’amour et l’affection, ce sont souvent des couples qui font ces
danses, c’est très réaliste et on ressent bien leurs danses et ce qu’ils
veulent symboliser.
Le côté féminin n’est pas très présent dans ce
spectacle. Les danses des femmes ressemblent à celles des hommes, la différence
n’est pas frappante sauf quand c’est un couple qui danse. Les mouvements des danseurs
sont très fluides, ça nous donne l’impression qu’ils savent exactement ce
qu’ils font et c’est agréable à regarder. Les danseurs sont en symbiose avec le
décor ; les rideaux et les jeux de lumière sont très bien employés.
Enfin la
musique du spectacle : ce que je préfère. Certaines musiques sont faites
par le même artiste, Ludovic Einaudi, qui a composé les musiques du film Intouchables. C’est un artiste italien,
qui fait surtout du piano. Une des plus belles musiques du spectacle, qui se nomme
Lady Labyrinth est réalisée avec du
piano, et des percussions. Je la trouve magnifique, la mélodie est simple et
belle et les percussions permettent aux danseurs d’évoluer sur cette musique.
L’association de cette chanson avec les danseurs est très bien faite, les
danseurs nous font ressentir la musique. Les autres musique sont très
différentes, il y a du violon, du violoncelle, de la contrebasse, des
percussions très diverses. Certaines chansons sont juste des assemblages de sons,
c’est très contemporain. D’autres ont des rythmes asiatiques, assez soutenus.
J’ai
trouvé ce spectacle intéressant et beau, je ne me suis pas ennuyée,
l’association du décor, de la danse, de la musique donnait quelque chose de
génial et je conseille vivement ce spectacle !
Louise
Alvergnat